Nouvelle Amitié ?
|| Boule Orageuse ||

Le noir total. Seul l'obscurité régnait dans la pouponnière. On n'entendait rien à part le léger ronflement des reines. Boule de Vie s'extirpa du flan de sa mère, s'étira doucement et osa passer le museau à l'extérieur. Dehors l'air était doux. Pas un chat à l'horizon. On apercevait au loin, la fine silhouette du chat de garde. La chatonne contourna le buisson de ronce qu'était la pouponnière et s'élança dans les fougères perlées de rosée.

Ce n'était pas la première sortie de la petite chatte. Elle connaissait a peu près les alentours du camp mais n'était jamais allé bien loin. Aujourd'hui se sentant en pleine forme, elle galopa le long d'un chemin de terre qui serpentait dans la forêt. Le soleil ne s'était pas encore levé et l'air était encore humide.

Le chemins déboucha sur une rivière que la petite avait entendu couler avant de la voir. Elle courut se désaltérer et commença à jouer avec son propre reflet. Puis commençant à s'ennuyer elle longea le torrent jusqu'à arriver à un passage de pierre. Un craquement la fit sursauter. Dressant l'oreille, elle crut entendre une faible respiration. Elle se dirigea vers les buissons et aperçut enfin une petite forme sombre. Dans son esprit de chaton, elle ne prit pas la peine de réfléchir et se jeta sur le dos de son adversaire en feulant.

Pas un son. Rien, ce silence me paraissait presque irréel. Je sortait de la Pouponnière espérant ne réveiller aucune de mes soeurs. Dès que j'eus franchi le seuil un léger vent frais me chatouilla et je courus vers la forêt comme à mon habitude.
Hier j'avais décider d'aller observer quelques plantes avant le lever du soleil. Les fleurs, herbes et autres végétaux m'avaient toujours fasciner et au fond de moi je rêvais de devenir guérisseur même si je savais que mon destin était de devenir guerrier. Je vouais une véritable adoration à Rêve Oublié.

Je marchais depuis seulement quelques battements d'aile lorsque le son de l'eau me parvint. Je compris tout de suite que ma recherche de plantes m'avait mené vers le gué. J'aperçu tout a coup de la menthe aquatique. Son arôme m'enivra et je me rapprochais d'une présence sans m'en rendre compte.
La chatonne noire fonça sur moi toutes griffes et je laissais s'échapper un petit cri indigné.

" Eh ! Je ne suis pas méchant ! Tu peux m'expliquer pourquoi tu m'agresse ? Déjà on dit bonjour lorsqu'on est polie !"

Mon rythme cardiaque se ralentit et ma respiration s'apaisa.

' Je suis Boule Orageuse, chaton du clan de la Brume et toi ?"

Avant même quelle ne m'ai répondu j'avais déceler le parfum du clan du Soleil.

" Eh ! Je ne suis pas méchant ! Tu peux m'expliquer pourquoi tu m'agresse ? Déjà on dit bonjour lorsqu'on est polie !"

Le cri me fit lâcher prise immédiatement. Je culbutais au sol et me relevais précipitamment. J'avais devant moi un chaton bicolore aux yeux bleus. Je le regardais attentivement tout en me débarrassant des feuilles accrochées à ma fourrure. Sa réponse m'avait un peu irritée je l'avoue. Je suis polie mais il m'avait surprise c'est tout. Mais fidèle à moi même je ne suis pas restée agacée très longtemps. Il finit par miauler après quelques secondes qui me parurent interminable :

' Je suis Boule Orageuse, chaton du clan de la Brume et toi ?"

Boule Orageuse d'un clan ennemi. Je fis mine de faire le gros dos puis me détendis tout de suite. Un chaton comme moi. Peut être un nouveau compagnon de jeu. Je lui souris gentiment espérant que ça m’excuserais de lui avoir sauté dessus. En y réfléchissant ça ne devait pas être très agréable. Je me sentais un peu piteuse. Mais je me repris vite en pensant à mes frères. Je devais respecter ma promesse. Je fis un petit saut avant de répondre d'une voix amicale :

"Je m'appelle Boule de Vie et je viens du clan du Soleil. Tu fais quoi ici ?"

Ma question pouvait paraître un peu idiote. Lui aussi pouvait se demander pourquoi j'étais là. Mais c'était moi qui avait posé la question en première et maintenant il devait me répondre. J’espérais juste que ma question ne soit pas trop indiscrète. Oh et puis zut ! Si elle l'était il n'avait qu'à me le dire et puis c'est tout. On n'allait pas faire un affaire d'Etat pour une petite question de rien du tout.

[pas terrible]